La dépression atouche des millions de personnes dans le monde. Elle débute généralement entre 15 et 30 ans et touche plus souvent les femmes que les hommes. La dépression est considérée comme un trouble de la neurochimie du cerveau qui entraîne une tristesse persistante, une perte d’énergie, un sentiment d’inutilité et même des pensées suicidaires. La dépression s’accompagne souvent de troubles anxieux. Il existe également un lien prévalent entre la dépression et la libido : L’un des effets secondaires courants de la dépression est la perte de libido et les troubles sexuels qui en résultent.
Anhédonie
La perte de libido peut être un effet secondaire direct de la dépression. Le terme “anhédonie” fait référence à l’incapacité de tirer du plaisir de ce qui était autrefois agréable. L’anhédonie est l’un des principaux symptômes de la dépression. Pour ressentir une excitation sexuelle, une personne doit être capable d’anticiper les sensations de plaisir. Or, l’état d’anhédonie induit par la dépression empêche cette anticipation. La victime est enfermée dans son état actuel de misère et ne peut pas regarder au-delà. Le lien entre la libido et la dépression est largement dû à l’aspect anhédonique de la dépression.
Manque d’énergie
Médicaments
Bien que de nombreuses personnes aient besoin de médicaments pour surmonter la dépression, les types d’antidépresseurs les plus efficaces et les plus populaires peuvent avoir un impact négatif prononcé sur la libido, la capacité à ressentir de l’excitation et des sensations sexuelles et la capacité à atteindre des organismes. Bien que la plupart des effets secondaires sexuels des antidépresseurs soient décrits comme physiques – incapacité à avoir une érection, incapacité à ressentir une excitation physique et incapacité à atteindre un orgasme – ces médicaments semblent également affecter la façon dont les gens se sentent vis-à-vis de leur partenaire, ce qui rend évident le lien entre la libido et la dépression. Les hommes qui prennent des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) déclarent ressentir moins d’amour pour leur partenaire, sont moins enclins à vouloir s’occuper d’elle et se sentent moins proches d’elle. Les femmes sont davantage préoccupées par les effets secondaires physiques des ISRS sur la sexualité que par les sentiments perturbés qu’elles éprouvent à l’égard de leur partenaire. Cependant, les femmes qui prennent des antidépresseurs tricycliques sont souvent gênées par un manque de proximité avec leur partenaire, suffisamment grave pour perturber leur vie sexuelle. Les hommes qui prennent des antidépresseurs tricycliques signalent rarement des problèmes sexuels ou relationnels.
Problèmes relationnels
Activité physique
Le sport peut être la clé de la stimulation de la libido chez les personnes déprimées et anxieuses. L’exercice régulier serait aussi efficace que les médicaments pour soulager la dépression et l’anxiété. Comme effet secondaire, l’exercice physique stimule directement la libido chez les hommes et les femmes. Les hommes qui perdent du poids grâce à une activité physique régulière voient leur libido et leurs performances sexuelles augmenter. Même chez les femmes souffrant de dysfonctionnement sexuel dû à la prise d’antidépresseurs, l’exercice physique améliore la libido et la fonction sexuelle physique.
Changer de médicaments peut rompre le lien entre la libido et la dépression
Changer les attentes
L’une des approches consiste à supprimer temporairement le sexe et à travailler sur d’autres formes d’intimité physique. Se tenir la main, se prendre dans les bras, s’embrasser et se câliner peuvent faire tomber les barrières entre les partenaires et soulager le sentiment d’isolement. De nombreux couples touchés par la dépression rapportent qu’après avoir supprimé le sexe pendant quelques semaines et travaillé sur l’intimité et la communication, la relation redevient souvent sexuelle d’elle-même.